Carte autographe à en-tête 16x10 signée Régine Deforges
Off (47210 Villeréal)
Une carte autographe (fomat 16x10) signée, à en-tête de Régine Deforges, adressée à mon père éditeur.
15 - 1 - 90
Merci, cher Michel pour votre aimable lettre. Je vous souhaite une très heureuse année 91 pleine de succès et de bonheur.
Avec mon amical souvenir
Régine Desforges
Régine Deforges, née le 15 août 1935 à Montmorillon et morte le 3 avril 2014 à Paris, est une romancière et éditrice française.
D'un ton très libre, voire libertin, ses romans sont souvent des plaidoyers féministes défendant le droit des femmes à s'assumer seules, jusques et y compris dans leur sexualité, qui peut être le lesbianisme.
Elle est élevée dans différentes institutions religieuses. À l'âge de 15 ans, on lui dérobe son journal intime, où elle consignait ses pensées et l'amour qu'elle éprouvait pour une fille de son âge. Cet épisode provoque un scandale local : renvoyée de son institution, elle est contrainte de brûler ses autres cahiers. « J'ai obéi, jeté dans le poêle ce qui me tenait le plus à cœur. Ma vie intime s'envolait en fumée. J'ai décidé que je me vengerais, sans savoir comment. » Cet épisode lui inspire, bien plus tard, le livre Le Cahier volé.
Très tôt, les livres constituent son univers d’élection : elle devient tour à tour libraire, relieur, éditeur, scénariste, réalisateur et écrivain. Elle ouvre plusieurs librairies, tant à Paris qu’en province, et crée, en 1968, sa propre maison d’édition, L'Or du temps. Elle devient de ce fait la première éditrice française. Le premier livre qu’elle publie, Le Con d'Irène (sous le titre édulcoré « Irène »), attribué à Louis Aragon (1ère éd. 1928), est saisi 48 heures après sa mise en vente, le 22 mars 1968. Elle sera, par la suite, condamnée pour « outrage aux bonne moeurs » et privée de ses droits civiques.
Ayant rencontré l'industriel Pierre Spengler alors qu'elle n'a pas encore 20 ans, ce dernier la demande en mariage. Elle décide de jouer cela aux dés, au 421, et perd, si bien qu'elle se marie. Cette union singulière ne dure pas très longtemps, mais elle a un fils, Franck Spengler. Elle a une fille, Camille, avec l'éditeur Jean-Jacques Pauvert. Il n'a reconnu Camille Deforges qu'à sa quarantaine et tente de s'en expliquer dans plusieurs pages de ses mémoires par le fait qu'il était déjà marié, déjà père : « J'avais déjà deux enfants (sans compter ma première fille) ». « Le grand responsable (déclencheur) de la décision de Jean-Jacques Pauvert de ne pas reconnaître Camille Deforges fut René Diatkine, le psychiatre ».
Elle publie ensuite un catalogue de livres écrits par des femmes (Les Femmes avant 1960). Elle publie une centaine d’ouvrages (notamment des livres d’Apollinaire, Gautier, Restif de la Bretonne et Mandiargues, entre autres), dont la plupart font l’objet d’interdictions diverses voire, pour certains, de poursuites pour outrage aux bonnes mœurs. Parmi les romans érotiques contemporains, L'Or du temps publie notamment La Nue, de Michel Bernard. De nombreux procès et de lourdes amendes obligent Régine Deforges à déposer son bilan.
Elle a été présidente de la Société des gens de lettres et membre du jury du prix Femina dont elle a démissionné en solidarité avec Madeleine Chapsal à la suite de son exclusion. Elle était membre du comité d'honneur de la Maison internationale des poètes et des écrivains de Saint-Malo.
Elle a également tenu une chronique à L'Humanité, dont des recueils ont été publiés. En novembre 2003, son indulgence pour la personnalité d'Israël Shamir, auteur du brûlot antisémite : L'autre visage d'Israël lui vaut le retrait de son article depuis le site web de L'Humanité après une tempête médiatique initiée par Didier Daeninckx (Michel Wieviorka décrit l'évènement dans son livre La tentation antisémite). Son roman La Bicyclette bleue, premier de trois tomes composant l'ouvrage, a connu un grand succès populaire (plus de dix millions d'exemplaires vendus).
Elle était membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité et a cosigné en 2009 un texte réclamant la dépénalisation de l'euthanasie. Elle a été l'épouse du dessinateur du Nouvel Observateur Pierre Wiazemsky, dit Wiaz, petit-fils de François Mauriac, de qui elle a une fille, l'actrice Léa Wiazemsky. Son fils, Franck Spengler est éditeur de littérature érotique.
Etat : Comme neuf
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